Le Fonds mondial a promis de consacrer 700 millions de dollars au cours des trois prochaines années à la lutte contre les maladies transmissibles en Ouganda.
Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, a déclaré jeudi au président Museveni à State House-Entebbe que le partenariat de l'organisation internationale avec le ministère ougandais de la santé "vise à accélérer la fin des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme" et qu'il "continuera à soutenir les efforts du gouvernement pour prévenir la propagation de ces maladies"
Le Fonds mondial est une organisation internationale créée en 2002 en tant que mécanisme de financement innovant visant à mobiliser et à décaisser rapidement des fonds pour des programmes destinés à réduire l'impact du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
"Avec un investissement cumulé de 2,9 milliards de dollars et un investissement à venir de 700 millions de dollars au cours des trois prochaines années, le Fonds se concentre sur la lutte contre les maladies prévalentes et s'attaque à des défis uniques tels que la résistance des moustiques et la prévention du VIH/SIDA", a déclaré M. Sands au président.
Ce développement apaisera les craintes selon lesquelles le Fonds mondial aurait l'intention de suspendre son financement pour soutenir les patients atteints du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme en Ouganda, en raison de la promulgation de la loi contre l'homosexualité.
M. Sands a récemment averti que la loi anti-homosexualité 2023 ferait obstacle à l'éducation sanitaire et à la sensibilisation qui peuvent contribuer à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique.
"La stigmatisation et la discrimination associées à l'adoption de cette loi ont déjà réduit l'accès aux services de prévention et de traitement", a déclaré M. Sands, ajoutant que "la confiance, la confidentialité et l'absence de stigmatisation sont essentielles pour toute personne cherchant à obtenir des soins de santé"
Domaines clés
Jane Ruth Aceng, ministre de la santé, a présenté les quatre domaines clés pour lesquels des marchés pourraient être passés, à savoir les médicaments antirétroviraux pour le traitement du VIH, les tests de diagnostic rapide pour le paludisme et le VIH, les moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action et les gants médicaux.
Le président Museveni a également rassuré le Fonds mondial sur l'engagement de l'Ouganda dans la lutte contre le VIH/sida et le paludisme, en soulignant la nécessité de la prévention parallèlement aux efforts de traitement.
"Au cours des 30 dernières années, nous avons diffusé notre message de prévention du VIH et les gens l'ont entendu. Aujourd'hui, les taux de prévalence ont considérablement diminué et les personnes vivant avec le VIH suivent leur traitement antirétroviral. Toutefois, elles doivent être conscientes de l'épuisement physique lié à la prise de médicaments et prendre soin d'elles", a conseillé le président.
Produits pharmaceutiques locaux
Au cours de la réunion, le président Museveni a demandé au Fonds mondial d'envisager l'achat de médicaments, de vaccins et d'autres fournitures médicales essentielles auprès des fabricants ougandais, afin de renforcer l'économie de la connaissance du pays.