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Le président de la commission de la Chambre des représentants sur le contrôle du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme, Amobi Ogah, a déclaré mardi que le Nigeria a besoin d'environ 8 milliards de dollars par an pour poursuivre la lutte contre le VIH/SIDA.

M. Ogah a tenu ces propos lors de la cérémonie d'ouverture de la conférence 2024 sur la prévention du VIH au Nigeria, dont le thème est "Accélérer la prévention du VIH pour mettre fin au sida grâce à l'innovation et à l'engagement communautaire"

La conférence a été organisée par l'Agence nationale de lutte contre le sida à Abuja.

M. Ogah a déclaré qu'il était nécessaire de changer le discours en augmentant le financement local de la lutte contre le VIH/sida.

On estime à 1,8 million le nombre de personnes vivant avec le VIH au Nigeria, dont environ 1,63 million suivent déjà une thérapie antirétrovirale, qui leur sauve la vie, et le Nigeria est le pays du monde où le nombre d'enfants nés avec le VIH est le plus élevé.

M. Ogah a déclaré que l'objectif d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici à 2030 est encore loin d'être atteint, car la couverture nationale de la prévention de la transmission mère-enfant est inférieure à 50 %, ce qui entraîne environ 22 000 cas de TME du VIH chaque année au Nigéria.

Il est donc nécessaire de réévaluer, de repenser et de re-stratégiser les programmes d'intervention en matière de prévention du VIH.

"Pour que la NACA puisse remplir son mandat, nous devons tous veiller à l'augmentation du financement national, au renforcement des interventions en matière de VIH, à la mobilisation des membres de la communauté pour l'égalité des sexes, aux normes sociales et à l'égalité des sexes dans l'optique des services de prévention, de traitement et de soins du VIH, en particulier la PTME du VIH, au soutien des personnes vivant avec et affectées par le VIH, à la campagne contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH/sida, et à la mise en place d'une action de leadership pour ces communautés et les populations clés, parmi d'autres interventions.

"La NACA devra également développer ses centres de traitement, qui sont au nombre d'une centaine. Je pense que nous devrions les porter à au moins 300 d'ici à la fin de 2024. Pour endiguer la vague et poursuivre la lutte contre le VIH et le sida en tant que menace pour la santé publique, le financement est essentiel. On estime que 8 milliards de dollars namibiens sont nécessaires chaque année pour soutenir la lutte contre le VIH/sida", a-t-il fait remarquer.

Il a insisté sur le fait que la commission continuera à plaider pour une augmentation des fonds alloués au secteur, à fournir une législation qui favorisera des soins de santé complets, à soutenir la recherche, à garantir l'accès à des traitements de qualité et à renforcer les partenariats essentiels à la réussite collective.

"Nous doublerons nos fonctions de contrôle pour veiller à ce que les fonds budgétisés pour la lutte contre le VIH/sida soient utilisés aux fins pour lesquelles ils ont été prévus.

"L'Assemblée nationale, en tant que représentante de nos communautés et de notre peuple, continuera à assurer un leadership fort qui engendrera des collaborations et des partenariats solides avec les parties prenantes concernées et permettra d'atteindre l'objectif fixé, à savoir que le VIH/sida ne soit plus une menace pour la santé publique au Nigeria d'ici à 2030", a-t-il ajouté.

Dans son allocution de bienvenue, le directeur général de la NACA, le Dr Temitope Ilori, a déclaré que le thème de la conférence soulignait l'importance de l'implication de la communauté dans l'élaboration de stratégies de prévention efficaces tout en garantissant l'accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH/sida.

"Nous devons redoubler d'efforts pour prévenir la TME et viser une génération sans sida d'ici à 2030, en tirant parti des progrès des technologies de la santé à notre disposition.

"La prévention est au cœur de nos interventions en matière de santé publique. C'est pourquoi cette conférence sert de plateforme pour explorer des approches novatrices visant à donner aux communautés, en particulier celles qui sont le plus exposées, les connaissances et les outils nécessaires pour se protéger de l'infection par le VIH.

"La stigmatisation et la discrimination restent des obstacles importants à la réalisation de nos objectifs d'ici à 2030. Nous devons éduquer et sensibiliser les gens aux effets néfastes de la stigmatisation et de la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH/sida", a déclaré Mme Ilori.

Auteur(s)
Lara Adejoro, PUNCH
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Populations et programmes
Mots clés
Financement de la prévention, l'engagement communautaire, 2024 Conférence sur la prévention du VIH au Nigeria